Développeur passionné depuis de nombreuses années, j’ai croisé durant tout ce temps de nombreux profils de développeurs. J’ai pu identifier ce qui rend un programmeur performant et adapté aux technologies modernes.
Contrairement à ce que l’on croit, la mode du développeur boutonneux à lunettes est révolu, il existe même des développeuses de talent maintenant, ce qui est nouveau dans ce domaine.
Pour moi un développeur durable, sait se remettre en question et n’a pas peur d’apprendre, au contraire il se doit d’être curieux.
Voyons de plus prêts les profils existants dans les entreprises.
n°1 : Le vieux de la vieille
Ces développeurs sont généralement en poste depuis de nombreuses années, ils ont suivi des formations et ont des diplômes qui les rendent expert sur…une… technologie. Hélas le monde actuel ne peut pas se résumer à un langage, un framework, … ces développeurs bien que compétents n’ont que très peu de volonté d’évoluer et peuvent, dans des cas extrêmes, ralentir l’entreprise avec des technos obsolètes ou en fin de vie.
n°2 : Le Tout feu tout flamme
C’est un profil intéressant, car très curieux, il s’intéresse à plein de choses mais beaucoup de choses qui restent dans la théorie. Ainsi il est au courant de toutes les nouvelles technologies et outils dès leur sortie; problème : il est incapable de les mettre en place ou d’avoir une vision d’ensemble qui permettrait d’intégrer toute ses connaissances.
Un collègue agréable, mais peu productif s’il n’est pas correctement encadré et managé. Il se disperse vite et n’avance pas si bien sur ses projets.
n°3 : Le diplômé
Tout juste sorti de l’école ou ayant fait de longues études dans le milieu de l’informatique, il pense que ses cours « c’est la vraie vie ». Il a des compétences théoriques très pointues et il connait tout des techniques et méthodes de gestion de projets.
Sa faiblesse, c’est qu’il n’a jamais vraiment été confronté à la réalité du monde du travail, la pression des deadlines, la cohésion d’équipe, … Il met plus de temps que d’autres à s’intégrer et à prendre en main un projet. Trop confiant car il a des diplômes, il ne cherche pas à évoluer et peut même se braquer si l’on remet en question son travail.
Sa principale préoccupation est souvent sa rémunération, qui doit coller avec les standards que ses professeurs, hors du monde du travail, lui ont conseillé de demander lors des entretiens.
n°4 : L’autodidacte intégral
Il a tout appris de lui même et s’est un avantage, car cela signifie qu’il est curieux et a une bonne capacité d’apprentissage et de compréhension. Son principal défaut c’est son manque de connaissances sur les principes de base de la programmation et du coup se retrouve souvent à « bricoler » des solutions.
C’est un bon profil que l’on peut professionnaliser avec quelques formations et un encadrement adéquat.
n°5 : le petit génie
Profil rare mais intéressant, rien ne lui fait peur, car sa capacité de compréhension lui permet d’appréhender n’importe quelle situation. Ses solutions sont souvent hors de porter de ses collègues, car trop complexes ou avec une logique trop obscure.
Il a une façon de coder bien à lui et pas du tout prévu pour le travail collaboratif. Il prévoit souvent toutes les évolutions possibles dans son code, même si celles-ci ne seront jamais mis en place : « on sait jamais au cas ou ».
Ce type de profil est parfait pour des services de recherche et développement, à condition d’imposer une façon de coder et de gérer les projets, sinon vous vous exposer à devoir utiliser un code source difficile à maintenir si le petit génie quitte l’entreprise.
n°6 : l’inventeur de la roue
Ce sont des développeurs qui, par fierté personnelle, préfèrent re-développer des fonctionnalités courantes qui sont disponibles gratuitement sur internet. Pour eux, copier une solution codée par un autre est un sacrilège, ils auront d’ailleurs toujours de nombreuses réponses toutes faites pour justifier cela. Leur faiblesse c’est de perdre inutilement du temps sur des fonctionnalités courantes au détriment de celles qui nécessitent une vraie recherche.
n°7 : l’hybride
A la fois autodidacte et ayant des diplômes ou certificats professionnels, il adore s’informer et tester de nouvelles technologies. Tirant parti de ses différentes expériences, il est capable d’intégrer et mixer plusieurs technologies avec aisance.
La gestion de projet peut souvent lui être difficile, car il aime naviguer entre plusieurs problématiques. Obstiné, il peut passer trop de temps à résoudre des solutions s’il n’est pas correctement managé et son fonctionnement peut des fois être déroutant pour ses collègues.
Conclusion
Ces profils ne sont que le résultat de mes propres observations et beaucoup de personnes se retrouveront dans plusieurs profils à la fois. Aucun de ces profils n’est à éviter, ils nécessitent simplement un management différent pour être performant.
Et vous ? vous êtes quel profil ?